Crise sanitaire, crise sociale et crise économique n’auront pas réussi à faire taire les toujours mêmes solutions apportées en remède à la paralysie que ce monde connaît depuis la pandémie. Des crises économiques précédentes, rien ne semble retenu. Les plus optimistes, malgré le mépris et la provocation induite, n’hésitent pas à suggérer que c’est le moment pour valoriser le capital en faisant de bonnes affaires. Du manque à gagner, causé par la fermeture des activités, de cette forme de dette, accumulée sur trois mois ; ne ressortent que propositions de prêts bancaires, d’avances sur recettes qu’il faudra rembourser ou d’aides capitalisées de l’État, surtout affectées au capital patronal qui – on le voit bien en retours chez Renault – ne se privera pas de licencier des salariés pour remettre à flot, un navire conforté par la situation de « crise économique ».
À aucun moment, durant ces trois mois, personne n’a osé parler réellement d’une notion de « pertes et profits » qui effacerait – non pas comme un coup de baguette magique mais sur décision de toutes les banques privées, multinationales et lobbies – ce que cette période n’a pas permis de réaliser comme chiffre d’affaire, de bénéfices ou de dividendes, forcément mis entre parenthèse, puisque n’ayant pu être exploités comme une période normale de commerce et d’échange l’aurait permis dans la production, l’exploitation et le traffic sur les marchés boursiers. Alors pourquoi tout ce système financier du capital patronal des banques privées, fait-il comme si cette période de trois mois de latence, causée par la Covid19, lui était due et que les entreprises en étaient redevables puisqu’il faudra rembourser ? La vie se serait-elle arrêtée pendant le confinement tandis que les prévisions économiques ne modifient rien à leurs barèmes, considérant que tout intérêt perdu serait à rattraper ? Bien mal inspirés tous les entrepreneurs qui ne suivraient pas cette offre d’endettement sur trois ou cinq ans qui leur permet de poursuivre leur activité lorsque la situation le leur permet, si le gouffre financier ne s’est pas trop creusé pendant la fermeture. L’empressement à l’endettement alors qu’un bilan annuel sur 9 mois au lieu de 12, serait plus confortable. Pourquoi ne pas donner rendez-vous à l’économie pour un bilan général au 1er janvier 2021 ? Il sera fait, mais en attendant… Finalement on se retrouve comme si l’État, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, établissaient la facture de ce qu’il faudra rembourser au capital patronal des banques privées qui calcule de son côté – ou avec le gouvernement -, en additionnant le cumul de la facture du chômage partiel avec celle des bénéfices non-réalisés, la perte de dividendes avec la mise au chômage réel déjà effectuée ou à venir, les liquidations judiciaires et les cessations d’activité déjà enregistrées ; transposant ses aides annoncées en nouvelles plates-formes de capitalisation pour l’investissement, comme ils ont fait pour éponger la dette, en la transposant dans un futur antérieur où ils ne se rendront jamais, sauf peut-être pour éventuellement ramasser quelques fonds de capitaux oubliés ou fonctionnant en électrons libres dans le système du capitalisme financier. Les allègements des taxes et des impôts, ou la levée des charges sociales promises, n’effaceront jamais trois mois de caisses vides. Tout juste étaient-ils sur les 36 mois, suggérés. En la différent dans le temps, une gestion suffisamment lourde et sans doute déjà difficile et compliquée, retrouvera péniblement son potentiel économique pour de nombreuses petites et moyennes entreprises qui ne rattraperont pas forcément la perte de clientèle occasionnée pendant l’application des mesures strictes du confinement.
Prises individuellement, pays par pays, ces mesures financières permettent sans doute de comprendre la gestion intérieure d’un pays mais les plus mondialisés d’entre-eux, selon le degré ou le niveau d’imbrication de leur étendue sur les marchés boursiers, risquent une réaction en chaîne qui occasionnerait un effet de renforcement de la crise économique. Si pour remplir chez-nous, on commence par vider ailleurs… Si parce que chez-nous ça ne se remplit plus assez, on ne peut plus s’engager ailleurs… L’effet domino ne se fera pas attendre et bien mal équipés seront les marchés financiers du capital patronal pour l’affronter puisque les banques privées ont tout prévu, sauf la configuration d’une économie de guerre proprement dite vers laquelle elles auraient pourtant pu s’orienter pour faire face à un cas de pandémie aussi virulente et problématique pour l’économie ; s’entrainer à bon escient, en vue d’une crise similaire. Cette méthode de basculement vers une économie de guerre spécifique, passe inévitablement par l’unification de toutes les banques privées en une seule caisse de gestion collective qui fait alors de l’économie, des finances et des investissements, un véritable « service public » !
Cette configuration limitée, ce contexte répété six fois par Macron durant son intervention télévisée, renvoient bien à la structuration d’une économie mondiale totalement captivée par les banques privées, les multinationales et les lobbies. Hors de ces sentiers battus et rebattus, point de salut et les balbutiements d’une économie alternative ne sont pas encore sur le point de dépasser le mode gestionnaire de ce capitalisme qui n’a plus aucun « contre-poids » aux banques privées pour montrer qu’une gestion collective est possible en Caisse Municipale. Partant d’une aide humanitaire, alimentaire, sociale pour un pays, il est facilement concevable que le budget atterrisse sur les comptes d’une banque privée étrangère ou nationale d’État, d’une multinationale ou d’un lobby ; plus rarement doit se concevoir que ce budget pourrait être subdivisé au préalable, en autant de Provinces, de Gouvernorats ou de Départements qu’en comporte le pays par son organisation administrative territoriale. Pour les réfugiés ou les migrants, c’est encore pire. Comment concevoir qu’un budget n’allouerait ses aides financières, uniquement le long d’une bandelette frontalière et seulement dans les Provinces ou les Gouvernorats correspondant à des zones précises, isolées de l’ensemble du pays alors que pour réaliser un bon accueil des migrants et des réfugiés, il faut aussi disposer dans les autres provinces, à l’autre bout du pays, de moyens pour les accueillir et les répartir sur différentes régions ou départements. Si le budget se concentre sur la frontière, les banques privées et les multinationales – non pas sur tout le pays -, il devient évident que l’absorption des populations ne se fera pas sur tout le territoire, voire même qu’elle risque de les chasser et de les repousser vers d’autres pays, régions, départements, communes ou municipalités. Un bon budget international, humanitaire ou économique, se réparti d’abord en autant de Provinces, de Gouvernorats ou de Départements qu’en comporte le pays qui est visé. Si il faut chaque fois attendre qu’une business school se crée ou qu’un lobby de Kouchner ou de BHL prenne les rennes, les crises politiques, économiques et militaires sèmeront, sans doute encore pendant longtemps, autant de cadavres que n’en comptent les dividendes des multinationales et des banques privées qui gèrent le développement selon les volontés du capital patronal ; pas selon les consignes d’une gestion collective bien organisée, en corps de métiers qui ne mettrait pas une seule seconde en cause la nécessité d’unifier toutes les banques privées en une seule caisse pour améliorer son service clientèle et son image de marque sur l’échiquier international, autrement qu’avec une puissance militaire. De l’état d’esprit de gestion collective, on comprend aussi pourquoi il est plus facile d’utiliser les répartitions de l’organisation administrative territoriale pour qu’un développent réel et effectif arrive dans tous les gouvernorats, provinces ou départements ; s’achemine pour s’installer durablement, sans qu’il ne soit obligé de passer par des multinationales ou des banques privées de l’État qui seront déjà suffisamment sollicitées lors d’un développement ultérieur qui paraîtrait plus important que celui des premières nécessités agricoles, artisanales ou manufacturières. Les banques privées et les multinationales gèrent le monde et il est facile pour elles de fonctionner en circuit fermé, sans trop de développement local réel ou à marge limitée, en dehors de ce qu’imposent encore une fois les banques privées et les multinationales ou les pressions exercées par le pouvoir militaire le long des frontières qui préfèrent maintenir des populations entières en otages, dans l’espoir de leur voler les terres, en les coupant de tout contact avec l’extérieur parce que les bénéfices et les dividendes de leurs banques privées nationales ou étrangères s’en trouveraient augmentés ?… Niaiserie que de croire cela puisque l’occupation par une force militaire détruit l’économie et la société qu’elle touche et prend pour cible ; la plupart du temps, des populations, qui plus est, sans armes, incapables de se défendre.
Si la réaction économique au Coronavirus est à la hauteur des moyens que limite le capital patronal des banques privées et les multinationales, elle reste fortement dépendante de ses prévisions de rentabilité et ne montre que plus clairement, que dans les prochaines années, une bonne partie des investissements de l’économie se contentera d’aider la partie rentable, tout en misant sur les secteurs d’avenir où la question ne se pose même pas, puisque le développement du capital peut croître tranquillement pendant quelques années encore. Si cette réaction économique n’a pu, jusqu’ici, dépasser des limites infligées que lui enseigne les marchés financiers du capitalisme mondial d’État et les multinationales ; peut-être se fera-t-elle quand même devancer par l’éclosion d’une politique nouvelle qui redéfinira les objectifs des programmes de politique économique, différents de ceux que nous avons connus avant et pendant la pandémie et que nous souhaiterions ne plus avoir à endurer après la Covid19. Cette politique économique se chargera alors d’exécuter la première des réformes que chaque pays est en droit d’effectuer au moindre frémissement d’une crise économique, à fortiori lorsque cette crise ne connaît pour unique référence que l’économie de guerre qu’elle est bien incapable de développer ; cette réforme qu’aucun chef d’État n’a osé soumettre, unifiera pourtant toutes les banques privées du capital patronal en une seule caisse de gestion collective et fera de l’économie, des finances et du budget, la plate-forme d’un service public à part entière. Un pouvoir en place comme l’est celui de Macron ou de Trump, ne peut rien face à un virus. C’est le système de gestion individuel des banques privées qui devrait être préparé à changer pour se transformer et envisager d’autres méthodes pour affronter les pandémies, synonymes de crises économiques. Ce n’est que par la volonté d’une force collective que l’économie se transformera. Des employés de banque aux politiques et aux élus, viendra le temps irrévocable de s’orienter vers la gestion collective En unifiant toutes les banques privées à la même racine de notre économie, une gestion collective rendue possible, appelle les programmes de politique économique à se transformer !
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