« Amortissement collectif » de la crise économique soulevée par le confinement dû au covid-19 ?

Il n’y a pas eu de grandes idées de réforme du système bancaire pour transformer la gestion depuis 30 ans comme aurait voulu le prévoir la « révolution » promise par Emmanuel Macron pour son quinquennat. Alors il fallait guère espérer en trouver pendant 3 mois d’absence intellectuelle, où tout s’accélère dans la paralysie de l’économie. Chaque réponse confond la crise du covid-19 avec une « crise économique » habituelle. Que pourraient-ils faire d’autre puisque toutes les crises économiques se sont résolues ainsi et il n’est pas question que le Président change sa politique économique ? 

Comme ils faisaient des prêts et des crédits aux particuliers, ils découvrent la spécificité de nombreuses TPE/PME qui ne peuvent se permettre de fermer boutique pour récupérer un fond de commerce transformable en fond de capitaux pour continuer en place boursière ou créer une nouvelle entreprise. Ils ont consacré leur vie depuis plusieurs années à leur activité et ne sauraient quoi faire d’autre. 800 000 chômeurs en supplément annoncés dans les prochains mois pour combien d’entreprises ?… Est-ce ainsi qu’il faut comprendre la manière et la technique selon laquelle le capital patronal des banques privées renflouerait ses pertes, déjà si lourdes lors des crises économiques « classiques », deviendrait indiscutable pour cette crise sanitaire ?… Ces entreprises, estimées de toutes façons « non viable » avant le covid-19, pourquoi le seraient-elles après, alors que le confinement a prouvé le contraire, révélant certaines d’entre elles, même parfaitement rentables ?

L’unification de toutes les banques privées en une seule plate-forme de gestion commune permettra de loger tout le monde à la même enseigne. « La même banque pour tout le monde, indivisible, inaliénable et universelle » n’est pas qu’un slogan mais permet à toutes les entreprises, qu’elles soient de 5, 30, 250 ou 1000 salariés – ouvriers, employés – d’avoir autant d’accès que de droits par rapport à une gestion collective et non plus en fonction d’une disponibilité de fonds de capitaux individuels préalables. La taille d’une entreprise ne dépendant pas uniquement du nombre de personnes qui y travaillent, la plue-value obtenue par le chiffre d’affaire des bénéfices, moins les salaires, la capitalisation et les dividendes ; au bout d’un certain temps de l’essorage, la panne risque d’être plus dure et sévère que prévue, la relance économique encore plus incertaine qu’elle est d’autant liée à une forme d’endettement sous forme de prêts et de crédits et au manque d’amortissement collectif des « frais généraux » du confinement. Qui se soucierait par exemple de rendre 3 mois de loyers de locaux commerciaux ou de bureaux à des entreprises en arrêt total ou partiel d’activité, durant le confinement, puisqu’aucune de ces entreprises n’étaient en conditions contractuelles normales de payement de ces loyers ? Si un entrepreneur met la clé sous la porte pendant un mois pour partir en vacances, c’est normal qu’il paye son loyer ; mais là, c’est indépendant de leur volonté ou pas ? Cette situation des bailleurs de locaux commerciaux et de bureaux privés ou publics montre bien qu’un amortissement collectif de la crise économique du covid-19, dépende, tout en les dépassant, des clauses contractuelles signées avant la pandémie et passe par cette question des loyers qui pourrait apporter aux TPE/PME, une bouée financière non négligeable et prouverait que ce ne sont pas toujours les mêmes qui payent ! La question ne se poserait même pas dans le cadre d’une bonne « gestion collective » où ces loyers d’inactivité seraient directement soustraits des frais de nombreuses entreprises en situation de location de bureaux ou de locaux commerciaux. L’amortissement collectif de la crise sanitaire suppose « moins 3 mois » pour tout le monde, y compris les bailleurs !

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