La gestion de crise du Covid19 ne se calcule pas sur 12 mois…

Comment faire résonner le monde de l’économie, de l’investissement et de l’élaboration des budgets sur 9 mois de gestion au lieu de 12, avant que d’enregistrer les liquidations judiciaires qui feraient suite au Covid19 ?

Pourquoi la base des calculs et des recouvrements considère-t-elle ces 3 mois de latence de l’arrêt partiel ou total d’activité, comme une solvabilité, expressément redevable d’un chiffre d’affaire qui ne pouvait de toutes façons pas être réalisé ; vues les conditions d’impossibilité de remplir les contrats commerciaux des engagements, stipulés pour une période normale de production ?

Comment accepter que la suspension du rythme économique se transforme par la direction des gestionnaires en « crise économique » pour augmenter la pression directionnelle, diminuer les salaires ou sacrifier des jours de congés payés ? Nous ne sommes pas dans le cas d’une récession pure et simple de la société productive de biens et de services, quand aucune des conditions nécessaires n’étaient là pour y échapper et que personne ne pouvait se soustraire aux règles d’un confinement sévère… Faut-il changer de méthode de gestionnaire et de calcul pour arriver à soustraire ces « 3 mois d’arrêt » sur l’année espérée ; tant au niveau des bénéfices – indispensables à la bonne marche d’une entreprise -, que des dividendes ramenés à la gestion cumulée de plusieurs groupes d’investissement ou sur l’éparpillement volatile du parc des actions boursières, entre différentes banques privées ?

Avant que le rythme des déficits ne s’accélère, celui des dépôts de bilan n’augmente, ne serait-il pas temps de transformer profondément l’organisation du système économique, en unifiant toutes les banques privées en une seule caisse de gestion collective pour faire de l’argent, des investissements et des salaires, un véritable « service public » du monde économique, pouvant modifier la méthode de gestion des bénéfices et de l’utilisation de la plus-value (?)

Faut-il cette crise sanitaire de pandémie mondiale pour s’apercevoir que dorénavant les milliardaires et les millionnaires devront aussi mettre la main à la poche, pour amortir la perte économique d’une période qui ne permettait pas d’effectuer la marge bénéficiaire souhaitée ?… Pourquoi vouloir récupérer de l’argent sur ce laps de temps où l’économie n’a pas pu fonctionner correctement et où aucune rentrée d’argent n’était possible, en dehors de certains aménagements spécifiques ?

Toutes les questions soulevées par la crise économique et les réponses apportées, demandent au capital patronal des banques privées, s’il continuera de raisonner et de calculer sur 12 mois au lieu des 9 qui restent de vrai sur le calendrier ?

Rien qu’en proposant des prêts et du crédit étalés sur quelques années, destinés à rembourser le manque à gagner durant le confinement, n’est finalement qu’une solution d’endettement supplémentaire pour des petites et moyennes entreprises qui pourtant, avaient une bonne gestion, une rentabilité moyenne et une viabilité qui n’était pas remise en question auparavant mais qui hélas, risquent de se retrouver le canard boiteux, uniquement parce que le système de gestion actuel, n’arrive pas à supprimer 3 mois d’arrêt sur l’ensemble de l’année économique dans sa gestion pour faire en sorte que soient supprimées les attentes de rendement et de bénéfices, durant cette période qui rendait pourtant leur réalisation impossible. À l’évidence, ces trois mois de « pénurie » de rendements devraient être soustraits du cahier des charges des entreprises et des cotations boursières. Ce n’est pas trop leur habitude aux banques privées du capital patronal de « soustraire », on est plutôt sur une ligne directrice du + + +, trois fois plus, que trois fois moins ; mais ce sera là, une bonne expérience pour vérifier si nous sommes entre bons ou mauvais gestionnaires ?

Ce n’est pas le tout de faire « moins trois » sur toutes les tablettes lorsqu’ils y sont déjà dans les entreprises, l’artisanat, le commerce et l’agriculture ou alors ce serait en rajouter encore trois ; ce qui, pour eux, les conduirait à du « moins 6 »… Alors que c’est à la gestion globale et générale du capital patronal des banques privées d’appliquer « son moins 3 », il semblerait que c’est tout l’inverse qui se passe. Au contraire, le grand capital qui n’aime pas soustraire, persiste à vouloir calculer sur 12 mois, comme une année pleine habituelle alors qu’il manque trois mois ; que de ces 3 mois, on ne peut rien demander, pas même l’enregistrement d’un « dépôt de bilan », d’une « cessation de payement » ou d’une « liquidation judiciaire », devenus normalement suspensifs à partir du début du confinement, jusqu’au 1er janvier 2021 qui donnera réouverture aux bilans. L’ampleur économique atteinte par la crise sanitaire devrait cependant aider les politiques à s’orienter pour définir de nouveaux programmes de politique économique d’écologie humaine, à partir d’une règle de rentabilité différente et d’une gestion collective capable de faire de l’économie et du monde des affaires, un service public plus souple, qui solidifie les activités en cours de développement, dans leur arborescence, au lieu de l’amputer par la définition d’éternels canards boiteux – qui n’en sont pas forcément -, sacrifiés au renouvellement permanent du grand capital patronal des banques privées.

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