Crise des pleins pouvoirs !

Munissez-vous d’une bonne armature intellectuelle pour affronter la crise du capitalisme mondiale qui menace des ouvriers, des employés et des cadres de quelques entreprises qui passent à l’euthanasie malgré les plans d’aide du gouvernement pour les sauver de la crise sanitaire de Covid 19. Peut-être même à long terme, dans les 2 ans qui viennent, une ou plusieurs des banques privées du pays qui peuvent risquer d’être sacrifiées comme un Crédit Lyonnais dans le but de poursuivre une récupération de capitaux que le développement habituel devait permettre d’obtenir mais qui n’ont pu être fournis, donc indisponibles. Moins 3 mois d’intérêts, de dividendes et d’enrichissement pour le capital patronal des banques privées ; ça n’a pas du leur arriver souvent, depuis ce 1/2 siècle où Giscard a décidé qu’il mettait fin à la gestion collective d’unités productives d’exploitations sans patrons ni banques privées des Caisses Municipales qui, tout en maintenant à distance le capital patronal, garantissaient une part certaine de leurs bénéfices, directement dans les investissements pour le développement des équipements collectifs (écoles, piscines, théâtres, bibliothèques, voirie, stades sportifs, hôpitaux civils, ateliers techniques municipaux des communautés urbaines) et l’existence des Comités d’Ouvriers et de Directions politiques et syndicales. Sans cette structure de gestion collective par Caisse Municipale, le rêve américain giscardien nous aurait écrasé depuis 74 ans mais ça n’en fait que 48 ans qu’il s’est débarrassé de 25 années de contre-poids économique qui assurait l’équilibre économique entre le capital patronal et la gestion collective différenciée des Caisses Municipales.

Les fera-t-il ses « moins trois mois », le patronat, ou se contente-t-il de répartir en moins un, moins deux, voire même ne rien répartir du tout et ne faire que récupérer son manque à gagner des 3 mois de confinement sur les entreprises pour perdre le moins possible de son rendement individuel ? Auquel cas, on se retrouverait avec « moins 5 » pour les entreprises au lieu de « moins 3 » et seulement « moins 1 » pour le patronat ; « moins 4 » pour les entreprises et seulement « moins 2 » pour le capital patronal des banques privées. Alors comment ce capital patronal des banques privées va-t-il récupérer, amortir, pour finir au bout du compte par se décharger de ses 3 mois de disette qui lui appartiennent ? De quelle manière en considèrera-t-il la perte pour lui, dans sa propre tranche sur la prise de bénéfices et de dividendes qu’il escomptait, puisqu’il ne pouvait rien demander pendant la période d’arrêt total d’activité, ne pouvant compter que sur les taxes et charges salariales ou patronales du chômage partiel, accommodées au télétravail ou en service total ; déterminera la technique qu’il utilisera pour creuser ou amortir l’austérité, poursuivre ou stopper les licenciements, développer ou freiner une politique pour le climat, renoncer ou poursuivre des projets de développement écocides, favoriser ou exclure l’aide publique pour le financement des multinationales des hydrocarbures ?

La roue libre du capitalisme financier est connue depuis les dangers accrus pour le réchauffement climatique des accords commerciaux dits de « libre échange ». Bien que Giscard en annonce précocement la couleur, dès la préparation de ses projets présidentiels de transformation du système économique français, avec tous les programmes de politique économique qu’on lui connait, « en 1980, les poches sont vides » n’est pas qu’une boutade !… La gestion collective disparait. Le contre-poids au capital patronal des banques privées qu’incarnaient les unités productives d’exploitations, sans patrons ni banques privées, en gestion collective avec les Caisses Municipales, disparait, tué en pleine expansion, ne laissant la place qu’aux patrons politiques qui se succèderont après lui, changeant et inventant de nouveaux noms politiques pour entrer dans cette politique qu’ils convoitaient tant, avec le capital patronal des banques privées, comme on changerait de cru ; voire la même banque privée que celle du FN des Le Pen d’extrême-droite de 1972, RPR 1976, UDF 1978, PS 1969 en premier. Facile ensuite de fabriquer 2 banques privées supplémentaires à partir du braquage des actions collectives municipales boursières qui appartenaient à la gestion collective de la Caisse Municipale qui avait son propre accès direct à la Banque de France, parallèlement à celui du capital patronal des banques privées. À partir du moment où cet équilibre économique, entre la gestion collective de Caisse Municipale et le capital patronal des banques privées, n’est plus établi ; il devient difficile de défendre des ouvriers ou des équipements collectifs, de maintenir la pression pour que toutes et tous obtiennent de bons salaires, de bon services publics, que les petites activités productives puissent le rester.

Tout est dans ses mains au capital patronal des banques privées et il tiendra compte comme il l’entend, à son bon vouloir, des notions de gestion collective qui assuraient naguère l’équilibre économique. Toutes les lois sont de son côté. Mais qu’au sortir d’une crise majeure de gestion pour cause de pandémie, exclure qu’on puisse remette en cause une réaction tardive qui ne vise qu’à reproduire le système économique d’avant le covid19, semble évident. Vouloir encore considérer la crise sanitaire de Coronavirus comme une simple crise économique classique, fréquentable, habituelle, ne tient pas encore compte de l’ampleur de toute la machinerie financière qui s’est retrouvée grippée. Rien ne peut imaginer qu’un jour les pouvoirs publics reprendront la direction centrale et générale de toutes ces banques privées, au titre de la gestion collective qui sortait des programmes de politique économique et sociale du bureau rond du Conseil National de la Résistance, de tous les Corps de Métiers par la Sécurité Sociale et jusqu’aux caisses de retraites, non pas pour éloigner le patronat, mais pour s’en rapprocher. Aujourd’hui, il ne reste plus rien à rapprocher, le patronat a tout pris ; non pas pour mettre en rivalité, en concurrence ou en confrontation, mais pour dominer outrageusement toute possibilité de politique collective de coalition de différentes bannières politiques, étant donné qu’il va même jusqu’à fabriquer ses candidats municipaux, législatifs et présidentiels. Si déjà au départ, le banquier devenu Macron, n’informe même pas des possibilités offertes par la Constitution en cas d’économie de guerre, il y a peu de chances que la gestion profonde du système bancaire s’en trouvera modifiée pour aller vers l’unification de toute les banques privées et obtenir la même plate-forme économique, accessible à toutes et à tous, qui fera de l’économie, de l’investissement, de l’emploi et des salaires, du développement et de la gestion ; un vrai service public.  

Le 1% patronal : conditions, taux et durée du prêt

Laisser un commentaire