Le débat F. Fillon, J.-F. Copé : au jeu du « qui perd gagne » ils ne pouvaient s’en sortir qu’avec un match nul !

Comme ils ne sont que deux prétendants à briguer la présidence de leur parti battu aux dernières présidentielles on pouvait s’attendre à ce que la cause soit entendue et que le niveau des débats ne pouvait tourner qu’autour d’une prétendue incapacité des socialistes, non sans une certaine retenue tout de même, voire ce soupçon de timidité qui qualifierait F. Fillon ; presque un aveu d’impuissance à tous deux… 

C’est épouvantable et décevant à quel point ces deux candidats à la succession de Nicolas Sarkozy sont venus sur le plateau de Pujadas avec si peu d’idées… On s’attendait à ce que les empoignades fusent intellectuellement mais il n’en fut rien… À peine quelques restes de leur prédécesseur, histoire de rester dans une lignée cohérente à la succession qui atteindra son paroxysme avec ce vote en vase clos qui aura lieu à la mi-novembre pour désigner une tête de liste pour donner survie à un mouvement qui dors et déjà s’est fait devancer par les Borloo et Yade bien mieux placés avec l’UDI !

On s’attendait que J.-F. Copé mette un peu d’épiderme à cette droite presque oubliée au sujet de ses engagements partisans à propos de ses vantées alliances avec le Front national lors des Législatives, réitérées durant les « estivales » universitaires, manches relevées, sourire jusque derrière les oreilles… Rien n’en fit… Copé s’en démit alors qu’il y a à peine quelques mois encore il en avait le verbe haut de cette concupiscence locale qui appelait à s’unifier épisodiquement avec l’extrême droite pour faire barrage au Parti Socialiste et si il voue une fidélité dévolue à Nicolas Sarkozy ce n’est pas si clair que cela que jamais il n’appellerait à voter socialiste pour barrer la route au Front national… Langue de bois ou amnésie, l’histoire de ce candidat se raccourcit la page en se contredisant lui-même ! Ce n’est pas le cas de  François Fillon qui appelle lui à faire barrage au Front national comme pour paraître un peu plus démocrate et moins partissent que son rival… presque un anti-fasciste à ce parti extrême de la droite qui se réjouit déjà de leur avoir volé à tous deux la vedette… Distinction qui n’en fait pas forcément des amis ! D’ennemis, ils ne sauraient en être question.

Alors reprenons… Qu’est-ce qui sépare Fillon de Copé à l’intérieur de ce grand parti politique qu’était, il n’y a même pas un an de cela, l’Ump ? Pas grand chose à première vue puisqu’on vous le répète, il y aurait quand même – quoi qu’on en dise – une différence fondamentale entre les deux candidats… Étant donné que l’un ne se gêne pas pour appeler aux alliances avec l’extrême droite du Front national mais qu’aujourd’hui il affirme le contraire pour ne pas faire désordre tandis que l’autre préfère faire confiance à d’éventuelles alliances avec le Parti Socialiste pour faire barrage au FN et sauver ainsi la Démocratie pour nous éviter une crise fasciste (bien que celui-ci n’ait jamais voté socialiste cependant) !

À la question vantée à l’égard des socialistes « sont-ils des débutants ? » nous nous poserons l’interrogation de savoir qu’est-ce que le « Grand Capital » des droitiers cachent en ses manches pour qu’échappe au Parti Socialiste le droit de gouverner en pleine sérénité ? ? ? ! ! !

En voulant faire de son avenir une grande consultation médiatique nationale, l’UMP ne se condamne-t-elle pas à l’éternelle maladie de ses chefs ? À opposer pour Fillon le coté rassembleurfuyant et moins à droite aux aspects de fonceur, de l’arrogance et du plus à droite d’un Copé selon France2 ; ne se liguent-ils pas ensemble finalement pour se jouer du sarkozysme et promettre éternellement désuétude aux socialistes ?

fillon.jpgCe qui devait normalement se réduire à une simple consultation « interne » devient une farce médiatico-politique à travers laquelle cinq années de sarkozysme ne parviendront jamais à se masquer derrière les soies-dites « incompétences » du Gouvernement Ayrault.