Macron 20h… Macron virtuel !

L’antenne rendue à Emmanuel Macron procédera sur l’évolution du déconfinement progressif, établira ou rejettera pour l’avenir, le bilan chiffré exacte, dont on ne peut pour l’instant qu’évaluer le « manque à gagner » d’une période de confinement total et partiel. La mesure lourde qui s’annonce élevée pour des licenciements dors et déjà promis et les risques de liquidations judiciaires ultérieures, selon des formes de prêts et de crédits, ne sont finalement que la conséquence d’une économie qui ne transforme rien de son modèle gestionnaire pour affronter l’économie de guerre, face à laquelle elle s’est retrouvée, une fois sortie du confinement. Toutes les échelles d’évaluation sont bousculées, à peine le temps de rassembler des fonds de capitaux pour relancer l’endettement et sans doute mieux le répartir, judicieusement, là où il y a de l’activité productive, moins vers la spéculation qui suscite l’emploi, plus qu’elle ne le développe.

Protéger TPE et PME ne signifie pas leur faire payer la facture sur deux ou trois ans parce que la bulle financière ne compte pas retrancher (– 3 mois) sur l’année en cours, de son côté, de sa gestion prévisionnelle annuelle, entre plue-value, dividendes et répartition des pertes ; tout juste rend-elle cette période « suspensive » par des allégements fiscaux d’intéressement participatif, le prolongement récupérable par la suite, d’une reprise économique à double vitesse qui distancie de plus en plus le capital patronal des banques privées qui voudra toujours récupérer ses capitaux – d’une manière ou d’une autre – et des entrepreneurs qui redoutent que la « mise de départ » de l’aide d’un État qui oriente les banques privées vers cette solution, devienne et soit transformée en « mise de retard ».

Il était difficile de trouver rapidement en 3 mois, plus de solutions qu’on en a trouvées pendant 30 ans comme réponses à une crise d’une telle ampleur qui a paralysée, en partie, le pays, les frontières et les habitudes des populations. Spécialistes et éminents responsables de la capitalisation et de l’économie, s’entendent pourtant à laisser entrevoir quelque chose qui serait une rupture avec tout ce que nous avons connu jusqu’à présent, par la simple et bonne raison qu’il ne s’agit pas d’une crise économique classique, habituelle, fréquente ; mais d’un raz-de-marée sans précédent, dont il faut remonter à loin dans l’histoire pour retrouver une situation économique et sociale comparable.  

Faut-il se souvenir de la réalité d’un patronat qui grinçait déjà des dents lors de l’établissement de la Sécurité Sociale, lorsqu’il était appelé à venir à même hauteur de 25% de ses capitaux dans les cotisations patronales pour son fonctionnement et les retraites ?… Part qu’il n’aurait jamais concédé si la gestion collective des unités productives, sans patrons ni banques privées, n’avaient posé ainsi l’échelle par rapport aux bons salaires et aux investissements collectifs partagés ; également aussi une certaine idée de la gestion collective en Caisse Municipale de la Résistance, ainsi qu’une haute estime pour les programmes de politique économique et sociale de son Conseil National, proprement dits. L’égalité légitime devant le capital patronal par une forme d’équilibre économique légal, mentionnée à cette époque, reste-t-elle à faire ?… L’a-t-on oubliée ?… A-t-on développé trop de banques privées sur son dos ?

La stabilisation de l’hécatombe, autant humaine qu’économique ou intellectuelle, provoquée par cet ennemi invisible durable mais régressif que restera toujours un virus de tel type, relance inversement pourtant, de manière surprenante et paradoxale, les investissements en prêts et crédits qui donnent à penser et à se demander si d’amortissement, il était question, celui-ci ne viendrait pas d’en haut : « moins 3 mois » pour les banques privées du capital patronal et l’État, affaiblirait-il pour autant la nation ?… Moins trois mois pour tout le monde, serait-il moins rentable ou civique que moins six mois pour les uns et moins zéro pour d’autres ?… Lorsque les notions de rentabilité et d’exploitation par le capitalisme ne changent pas dans une phase exceptionnelle de pandémie, il y a peu de risques qu’elles se laissent bouger par l’écologie qui peut devenir cependant, par cette situation de crise sanitaire, la toujours possible définition de programmes de politique économique différents, accentuant la gestion collective et l’écologie humaine par l’unification des banques privées pour faire de l’économie, le tronc commun d’un véritable « service public ».  

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