Ump ≠ Fn ? Nicolas Sarkozy ferme !

sarko-hollandeLongtemps sujette à polémiques et source de craintes fondées par les exemples d’autres pays européens, l’éventualité d’appeler au gouvernement le Front national est définitivement repoussée au rayon des incompatibilités fondamentales qui différenciaient leur programme dans ce premier tour des Présidentielles. Parce qu’ils sont euro-contraires et démocrates-antinomiques, Nicolas Sarkozy n’ira pas pêcher de ce côté-là de l’électorat… C’est donc qu’en France la décision officielle est d’encore accorder une différenciation significative entre la droite dure de l’Ump et cette extrême droite au plus haut point de sa sophistication puisqu’elle envisage maintenant de changer de nom… Cela n’empêchera pas les électeurs de voter comme ils l’entendent et comme 83% des Français ont avant tout décidé de ne pas voter pour le Front national, la majorité de l’un ou de l’autre des candidats au second tour, François Hollande ou Nicolas Sarkozy, n’est pas encore acquise et les pronostics restent largement ouverts… En tous cas, en refusant toute alliance avec l’extrême droite, de vouloir faire bonne figure, Nicolas Sarkozy réalise un coup de maître et sans doute espère-t-il ainsi s’attribuer les voix des déçus du socialisme… Si ils existent encore…À se demander si ce concept de déçu du socialisme n’était pas qu’une pure construction idéologique de contre propagande destinée à saboter un parti de l’intérieur à une époque où tout allait bien pour lui… Quand on a été socialiste ou communiste on ne peut être déçu puisqu’on est socialiste par choix historique et que c’est la politique adaptée pour arracher les salariés aux exploitations capitalistes qui réduisent leur pouvoir d’achat et leurs perspectives d’emploi. Il n’y a pas d’autre choix qui puisse mieux stopper l’escalade des licenciements et la marchandisation à outrance de la main d’oeuvre qui instaure des contrats précaires et des salaires au lance-pierre.

Non, ce n’est pas du côté du Front National que le PS ou l’Ump trouveront leur défaite ou leur victoire mais du côté du presque 10% posé par François Bayrou qui inversera les équilibres. En se nouant à l’un ou l’autre des candidats, ce reste centriste créera une dynamique supplémentaire qui entraînera le reste des indécis soit à enclencher le changement ou alors de se contenter d’une simple continuation pourtant risquée à laquelle ils ne semblent cependant pas prédisposés… Mais à ce niveau les choses ne sont pas claires et les accords tout aussi improbables d’un côté comme de l’autre… Pour s’être quand même ouvertement positionné contre Nicolas Sarkozy on imagine assez mal François Bayrou nouer maintenant des accords de second tour avec une majorité qu’il a vilipendée, décriée et même peut-être un peu jalousée tandis qu’ailleurs, rien ne filtre quant à l’évolution d’une éventuelle alliance « socialiste-centriste » déjà envisagée avec Mme Royal par le passé. Les conditions étant dans ce cas de diminuer en force la puissance d’impact de la politique du changement qu’envisage d’effectuer François Hollande… La tactique politicienne d’une application non conforme à la règle associée à un socle rouge foncé avec lequel il n’y a rien à négocier* d’autre qu’il reste toujours difficile d’obtenir une majorité absolue purement de gauche… Aux vues des résultats de ce premier tour, la tension restera conforme à l’indécision jusqu’à l’annonce des résultats du second…

De son côté, en voulant elle aussi battre Sarkozy, Marine Le Pen souhaite-t-elle ainsi s’autoproclamer Ministre de l’opposition pour la circonstance et espérer devenir ensuite le centrifugeuse de la droite autour de qui tout s’organisera pour abattre le nouveau Président ? Pour mener la pagaille elle aura toujours de quoi fourrer son nez où bon lui semblera mais il est encore plus absurde de prétendre que le futur Président de la République devra sa victoire à ses électeurs puisque les 17% de leur tranche se retranche et que la majorité est à acquérir sur 83% du premier tour, 41,5% par conséquent ! Quoi qu’il arrive et comme de toutes façons on ne peut désormais ignorer les scores du Front national de l’extrême droite que pour mieux les faire reculer. Quoi qu’il choisisse pour le second tour, l’électeur de ce Front national rendra service à deux candidats qu’ils peinent à différencier. Et il n’est pas sûr que ce service lui soit rendu… À souhaiter même que quelque soit la solution présidentielle obtenue, celle-ci le fasse disparaître dans les retranchements des menaces qu’il constitue pour notre démocratie républicaine tout en lui signifiant qu’il ne sert à rien et lui préciser que dans l’isoloir ils peuvent continuer à jouer à la démocratie en retournant les bulletins de vote des deux candidats pour ne pas voir leur nom, de bien mélanger pour finir par tirer au sort « un choix » sachant qu’il y en aura moins qui s’abstiendront pour l’un que pour l’autre.

* Expression de J-L Mélenchon dans sa déclaration au soir du premier tour :

  http://www.placeaupeuple2012.fr/nous-avons-porte-lessentiel-du-combat-contre-le-fn/

Resultats2012

La déception ne peut être au rendez-vous !

ElectionC’est quand même avec ce score à deux chiffres – premier des objectifs que s’était fixé le Front de Gauche – que se réveille une France moins rose que d’habitude. Elle découvre aussi le meilleur des résultats d’une extrême droite qui continue une progression européenne dont tout est à redouter… Pour l’Alsace ce n’est pas nouveau puisqu’en cette région, cette formation politique réalisait depuis longtemps ses meilleures performances. Ce n’est plus le cas. Le Front de Gauche a réussi à revenir à sa hauteur arrivant presque à égalité sur la ville de Strasbourg, ce qui est, disons-le, un Front succès ! Et cela est prometteur pour les législatives dans toutes les circonscriptions où Le Front de Ga uche a rivalisé en chiffres avec cet ennemi juré qu’a toujours été l’extrême droite pour des républicains socialistes et communistes.

Désormais nous savons que nous pouvons rivaliser avec le Front National et plusieurs petits points lumineux clignotent de rouge sur la carte même si le second objectif de mettre « La Madame » Le Pen loin derrière nous n’a pu être atteint, il le sera bientôt et nous arriverons côtes à côtes à l’Assemblée Nationale si une évolution de la proportionnelle, dans un premier temps envisagée, nous en donne toujours effectivement la possibilité…

Le Figaro annonce une grosse déception pour Mélenchon alors qu’on est quand même en forte progression et que les 3% de départ ont été quasiment quadruplé dans presque toutes les régions … c’est du moins ce que traduit sa carte interactive !* C’est avec le programme du Front de Gauche l’Humain d’abord, si bien annoncé par J-L Mélenchon dans la campagne pour secouer les débats que loin de la désinformation, fusse-t-elle d’une humeur, et de l’inflation sondagière, l’atteinte de ce score à deux chiffres ne nous déplait pas et nous aura, au contraire, plutôt stimulée pour l’avenir… Et si cette excroissance dans les sondages a pourtant bel et bien eut lieu c’est aussi en tous cas certain que c’est parce que la réflexion a prise dans le débat des points d’ancrage qui devaient y être introduits.

*http://www.lefigaro.fr/assets/flash/melenchon/melenchon.html

Efficace intervention de Clémentine Autain samedi à Marseille… Changement social mais aussi engager un affrontement politique assumé.

« Résistance » avec l’accent de Marseille ça sonne encore mieux et comme sa présence dans les meeting se faisait rare, il n’y a guère qu’à Besançon (link) que nous ayons pu suivre en direct l’allocution de la présidente de la Fédération pour une alternative sociale et écologique. Autrement, on ne l’a pas beaucoup entendue durant ces longues semaines de campagne pour les Présidentielles. Préférant certainement utiliser des médias moins « grand public », Clémentine Autain s’est pourtant exprimée sur la télé du net à propos notamment des faux préjugés qu’ont encore de nombreux citoyens au sujet de l’immigration* mais aussi se plaisait-elle à répondre à la question de savoir si J-L Mélenchon est vraiment révolutionnaire** ! Mémorable. Alors elle était un peu attendue cette intervention de Clémentine Autain sur les plages du Prado ce week-end et elle n’a pas failli à sa mission de coordinatrice de campagne sur les terres de Fralib et de luttes pour l’accession aux soins pour tous… Au même titre que Pierre Laurent, Martine Billard ou Marie-George Buffet, tous venus épauler Jean-Luc mélenchon à la tribune, Clémentine Autain veut « stopper les ravages du capitalisme et du productivisme en mettant en place un modèle de développement fondé sur le partage des richesses et des pouvoirs et sur la transition écologique ». Il faut bien se rendre à l’évidence maintenant mais le système économique tel qu’il est, constitue à lui tout seul, bien plus une menace qu’un gage de sécurité pour la garantie de l’emploi, l’égalité des salaires…

À chercher parmi les propositions de tous le candidats est à l’évidence que se trouve chez le candidat du Front de Gauche « le pôle le plus cohérent, le plus efficace et le plus déterminé face à cette droite dure ». Sous cet angle la recherche d’une alternance ou la course pour l’alternative n’a rien d’une illusion puisqu’elle est posée depuis un siècle par Rosa Luxembourg ce que tient à rappeler Clémentine Autain en citant le choix que laissait au capitalisme cette auteur marxiste avec Socialisme ou barbarie ? Mais avant cela, faudrait-il encore pouvoir « en finir avec la monarchie élective » et faire place à d’autres références politiques. Autrement qu’en restant un souhait figé dans l’impossibilité, le Front de Gauche ne veut plus « se laisser marcher sur les pieds » puisque désormais il revendique la capacité de donner à la gauche des programmes « digne de ce nom ».

Ce capitalisme qu’on dit en crise n’est pas qu’une simple ou « banale histoire d’alternance » mais pose avec de plus en plus d’insistance un réel « risque de régression généralisée et de recul civilisationnel » tient à préciser Mme Autain. Puisqu’il en faudra de l’ingéniosité pour que le pas cède à l’obstination et gagner en temps pour infléchir ce libéralisme en cavale, Clémentine Autain en appelle au tranchant, au mordant, à l’imagination et n’hésite pas à revendiquer le réalisme et la lucidité qu’acquit, au cours de sa maturité, la constitution d’une union pour l’élection Présidentielle suivie par de nombreuses formations politiques et mouvements qui « redonnent des couleurs à la gauche ». En tous cas, l’assemblage, pour original qu’il soit, semble fonctionner au mieux et la solidité du projet n’a rien à se faire dicter de la loi économique et ne demande qu’à passer au stade de son application.

Avec toute la vitalité de ses quartiers populaires métissés, Marseille constitue un vivier retrouvé « de forces politiques et sociales entremêlées » qui répond présent à « ceux qui voudraient nous endormir avec leur prêt à penser ». Prêts à poursuivre les luttes syndicales par le biais d’occupation des usines ou en descendant dans la rue pour défendre les droits du travail « tous ensemble, tous ensemble » s’invite à devenir « un sport électoral » sur la Canebière et si le Front de Gauche aura au moins eu le mérite d’arbitrer l’évolution des débats (énergie, moteur, propulseur disait Pierre Laurent à Rouen) désormais il est aussi capable de diriger le pays car la maîtrise de son discours en fait un adversaire redoutable à chacune des conceptions falsifiées que tentent de nous vendre ou de nous faire avaler ceux qui entendent poursuivre leur engagement avec les lois des marchés européens et qui se congratulent déjà dans la signature anticipée d’un prétendu Mécanisme Européen de Stabilité.

 

Avec sa hargne de Députée européenne, sa fougue et sa jeunesse Clémentine Autain a dressé en 14mn*** les principales lignes d’engagement qu’entend suivre le Front de Gauche pas seulement si il était élu mais aussi dans le cas où la démocratie républicaine ne lui laissait que la possibilité de peser de tout son poids sur le 2nd tour. Ouvrir les portes à un avenir meilleur et proposer un monde plus équitable n’est pas qu’une promesse de pacotille comme aurait voulu le faire croire cette hostilité qu’à rencontré le Front de Gauche au départ et qui peu à peu s’est transformée en respect. Au contraire, pour peu qu’on ose soulever le couvercle des hautes sphères de la finance, éclate alors en plein jour les scandales, les trafics d’influence et des manquements à la répartition des richesses. Au point d’en faire une question d’ordre général abordée par quasiment tous les candidats tout comme l’a été et le redeviendra rapidement celle de la question européenne suite au contexte du TCE… Mais si cette réflexion s’est jusqu’à présent toujours inscrite dans l’histoire, il s’agit désormais de l’en sortir pour enfin la réaliser, en passant par les urnes et porter, avec nos idées, l’homme Mélenchon sur la plus haute marche qui lui permettra avec nous d’enclencher ce changement vers l’Humain d’abord  comme on change de politique tout simplement !

 

 

*http://www.20minutes.fr/tv/politique/11067-clementine-autain-l-immigration-n-est-pas-le-probleme-majeur-en-france#ooid=M5MzVzMzqitrRh6qGmHHDsh0DQLbx2DH&ootime=27s

**http://www.dailymotion.com/video/xpsnz9_clementine-autain-jean-luc-melenchon-est-il-revolutionnaire_news?code=AQDJsECboXtI2ZB7d88jdkqdcGqVHVZCiPs52-mAfd7enjOLTXoNTyFS-rrTtmIuBLgB8J7zLY1EAsxx9_BrMgLPWbL5dRNsjp-xFa_NiA8vhoaRHm-xVs7Ov6CvJL26vCtP9vtLHxJAcTUzcPKO56b8swy0hE39cxjrfKLMnlHkBOs3uDL7XWUspkIy19EMj6Y#_=_

***http://www.dailymotion.com/video/xq5b1l_discours-de-clementine-autain-a-marseille_news?search_algo=1

ÉCONOMIQUEMENT VÔTRE !

Toujours laissée en toile de fond en arrière plan auquel on se réfère sans trop la détailler, la question économique est souvent présentée comme immuable, intangible, impossible à modifier. De la moins pire des solutions de ce capitalisme et de notre démocratie se découvre de loin le moins mauvais des candidats…

 

Non seulement le programme économique du Front de Gauche est crédible pour le monde de la finance mais il en garantie également la survie puisque du moment que le système européen actuel continuera de tirer la substantifique moelle monétaire sur le dos des travailleurs en se cachant derrière l’apparat des grandes fortunes et qu’il poursuivra les licenciements à titre de renflouements de capitaux, un tel système économique ne peut conduire qu’à l’asphyxie. En conséquence de quoi les saines modifications qu’envisage d’insuffler le Front de Gauche aux modalités d’investissements et aux fourchettes de prises de bénéfices seront présentement les seules capables de rééquilibrer l’économie européenne pour la sortir de la situation catastrophique dans laquelle elle s’est plongée sans qu’encore plus de personnes en fasse les frais… ou alors le capitalisme nous tuerait-il tous ? Non !… Fort heureusement le Front de Gauche veille au grain et ses économistes vous livrent leur méthode pour redresser l’économie, modifier les modalités de l’investissement, relancer la croissance et maintenir des salaires qui correspondent à la hausse des valeurs marchandes.

C’est assez touffus et concis, le bréviaire est édité par l’Humanité* aujourd’hui et rapporte les points de vues de huit économistes qui apportent leur soutient à J-L Mélenchon… Très technique, il clouera le bec à plus d’un orateur zélé qui prétendait que les promesses du programme économique du Front de Gauche n’étaient qu’illusions, qu’elle sont fondées sur un budget hors de prix et que par conséquent elles ne pouvaient être appliquées. Or elles sont tout ce qu’il y a de plus réalistes et seront d’autant plus aisément chiffrables qu’elles établissent clairement comment et où on retranche pour orienter l’économie différemment, sans que les possesseurs de capitaux n’aient trop à en pâtir…

Pour ma part je retiendrai comme ça à chaud l’exposé du contexte européen de Dany Lang (enseignant chercheur, Paris XIII) sans doute parce qu’en cette semaine de décisions importantes dans l’Union européenne, on craint une fois de plus que les mesures nécessaires ne seront pas prises et qu’il sera d’autant plus capital de faire confiance au Front de Gauche de jean-Luc Mélenchon pour le 1er tour de nos Présidentielles ! Voici sur quoi mets en garde Dany Lang… « Or, au lieu d’amener la croissance, la stabilité et la convergence, les marchés ont mené l’Europe au bord du gouffre. Et ils continuent de faire preuve de leur inefficacité, puisqu’avec l’appui de leurs bras armés que sont la Commission, la BCE et le Fonds monétaire international (FMI), ils imposent aux économies européennes des plans d’austérité absurdes. Ces plans sont contre-productifs, alors même que nos économies sont touchées par la pire crise depuis la grande dépression des années 1930. En plombant durablement la croissance, ces plans réduisent les recettes fiscales, déjà affectées par la crise. Cela contribue à l’envolée des dettes publiques, justifiant ainsi la mise en œuvre de nouveaux plans d’austérité. L’Europe se trouve ainsi piégée dans un cercle vicieux. C’est son existence même qui est aujourd’hui mise en péril. » Denis Durand (économiste syndicaliste) explique comment trouver de l’argent ailleurs que sur les marchés financiers. Par rapport aux stocks des capitaux, il est étonnant de voire autant de rétention devant l’investissement et on soupçonne les banques de plutôt favoriser le gonflement de la bulle spéculative à la défaveur de l’emploi ou de la hausse des salaires. Guillaume Etievant, le président de la commission économie du Parti de Gauche se propose de « tourner l’économie vers l’intérêt général » autrement qu’avec les timides injonctions que lui a lancé François Hollande et entendu que Nicolas Sarkozy n’a rien fait depuis 2009 et qu’il n’y a donc plus rien à attendre de lui, il relève de l’urgence de séparer les banques d’investissement des banques de dépôt selon un principe de séparation des pouvoirs… Pour Jean-Christophe Le Digou, membre de la Commission économique de la nation, il faut « relancer les salaires et reconsidérer le travail » en plaçant le Smic à 1700€ immédiatement puisqu’il faut changer de critères de gestion pour parvenir à essuyer la déflation salariale que le système économique, ainsi conçu, inflige aux forces productives selon le principe du low cost salarial. Un tiers du salariat est touché par la précarité des petits contrats payés au lance-pierre de « l’étau du financement qui étrangle les entreprises » sans jamais se soucier du « développement des capacités humaines ». En économiste atterré Jean-Marie Harribey coordonne sa réflexion autour des rapports prévisionnels du Giec et associe la crise de la dégradation des conditions environnementales à la crise sociale que les politiques néolibérales ont non seulement fait peser sur les sociétés mais ont également prouvé qu’elles « ont montré leur incapacité à résoudre la crise du capitalisme dans toutes ses dimensions, économique, sociale et écologique ». Au productivisme doit se substituer du qualitatif et une qualité de vie différente, après quoi l’environnement pourra entamer sa mue ! Avec Michel Husson, membre du conseil national de campagne de J-L Mélenchon il n’est pas question que l’emploi reste un outil du profit car « la montée du chômage depuis trente ans est rigoureusement parallèle à celle des profits non réinvestis ». En répartissant différemment les revenus on parviendra ainsi à stimuler l’emploi à la fois dans le public et le privé. En créant un fond commun des gains de productivité selon l’équitable règle des trois tiers sera arraché des actionnaires une partie des capitaux ! Tout n’aurait-il donc pas été essayé contre le chômage ?… De son côté Frédéric Boccara de la commission économique du Parti Communiste Français insiste encore sur l’importance d’accorder la « priorité aux services publics » ce qui permet de redonner un sens aux notions d’expansion sociale et d’émancipation humaine au lieu de répandre des règles qui fragilisent les salariés et réduisent l’efficacité économique. Pour ce faire il est important que les institutions salariales puissent bloquer les licenciements et faire valoir leur voix dans l’obtention de crédits bancaires pour la poursuite de leur activité. En fondant une véritable démocratie salariale qui ne méprisera plus les syndicats pourra s’amorcer les changements d’orientation qui émergent des débats qu’ont les économistes à l’heure actuelle. Et enfin, Philippe Légé, maître de conférences à l’université de Picardie, rappelle qu’une préférence pour une politique ne peu se faire sans « partager les richesses » ce que refuse d’envisager le MES dont les contrats stipulent l’aggravation de l’austérité, un fort recul du pouvoir d’achat, une hausse non négligeable du taux de chômage un peu partout… D’où l’urgente nécessité qu’il y a à « reprendre le pouvoir aux banques et aux marchés financiers » pour que le libéralisme ne finisse pas de la cavale où il était à la pagaille… En diminuant le pouvoir qu’ont les spéculateurs sur la gestion non pas seulement des entreprises mais aussi sur celle des États, les modifications prévoient aussi des mesures « permettant de revenir sur la baisse de la part salariale dans la valeur ajoutée » ce qui créera « de nouveaux droits sociaux, de meilleures services publics et des emplois par la généralisation des 35 heures sans perte de salaire et sans annualisation ». Voilà et si avec ça vous avez encore des doutes, n’allez surtout pas voter !

 

 

*http://www.humanite.fr/politique/le-projet-du-front-de-gauche-est-credible-contre-la-finance-494413

La France refuge de l’Europe, patrie de L’humain d’abord

Excellent meeting de Mélenchon à Marseille*, troisième Marche pour la VIème République après celles des Solidarités et de la Bastille, « savourez-le, savourez-le… savourez »… 50000 sur place, quasiment 20000 sur Internet ! Véritable explosion d’audience en extérieur comme en intérieur, peut-être est-ce là le candidat qui propose la politique la plus novatrice par rapport aux habitudes du système économique et social qui peine à convaincre.

 

Propulsé vers l’émergence d’une force politique sur laquelle tous ses militants savent déjà qu’ils peuvent compter ; le reste sera bien obligé de suivre ou de se soumettre à la justesse des analyses économiques et sociales dont fait état le Front de Gauche, encore stimulé par un remarquable discours de philosophie humaniste où ne s’adjoignent pas uniquement les belles paroles et les belles espérances mais aussi la théorie incontournable qui parviendra à y arriver. En penseur averti et en homme d’expérience, Jean-Luc Mélenchon tire à bâtons rompus dans les failles d’une crise « pour faire avancer la brèche désormais ouverte »… D’homme providentiel en tribun qu’il était présenté il est certainement devenu le candidat le plus intelligent. Les convictions entraînant la persuasion il a fini par gagner le respect des rédactions et s’imposer là où les favoris se gaussaient de voir J-L Mélenchon soulever des montagnes. Oh ! Certes, son ambition était plutôt du côté des luttes syndicales et des modifications économiques à prendre pour sortir de la crise mais les espérances dépassant les prévisions du prélude de départ, il est cependant parvenu, au cours de toutes ses interventions, à renvoyer ses adversaires à leurs propres illusions qu’ils espèrent que le système entretiendra encore longtemps…

 

Jamais homme politique ne fît ascension plus constante au cours d’une campagne électorale et la progression suivie dans les sondages le placerait presque en favori. Ce ne serait pas usurpé tant son discours d’aujourd’hui était complet, d’une carrure réellement internationale et fraternelle. Sans rien laisser de côté, ni oublier les difficultés, il affronte avec brio ce qui l’a toujours maintenu en tête dans le débat : une nette avance sur des Primaires socialistes qu’il avait abandonné depuis longtemps mais dont il fallait bien se faire à l’idée et l’irrésistible rapprochement pour une attirance écologique qui lui fait devancer l’avenir d’un cheveu ou d’une paire de lunettes… Pour que les choses soient claires entre les attaques menées par Mme Joly envers Mélenchon pris pour la caricature que les mauvais médias font encore de lui, il faut quand même lui signaler – tout comme on pourrait le faire pour Mme Royal et sa « voiture verte » – qu’il n’y aura pas d’avancée industrielle vers une économie verte sans que ne soient modifiés les modes de gestion du capitalisme… Autrement dit qu’il faudra qu’une politique suffisamment aboutie puisse contraindre par des lois les responsables des entreprises à effectuer les investissements nécessaires qui pourront conduire vers la reconversion industrielle qu’appellent les exigences écologiques de demain pour la préservation de l’environnement sans pour autant nécessairement licencier en contrepartie du personnel salarié pour renflouer ses capitaux.

 

La majorité solide tant espérée se dessine et les contours des orientations sont plus fermes et moins souples envers le capitalisme qui, à force d’avoir été confiné dans sa simple malléabilité sera, avec Jean-Luc Mélenchon, appelé à se mettre maintenant au service des déficits à combler et des sociétés à développer ! Avec François Hollande, tout juste arrivera-t-il à ne pas trop égratigner les grandes fortunes et à prolonger quelque peu la vie, d’un maigre temps, les plus démunis qui ont été frappés par l’austérité. La force de convaincre qui différencie chacun d’entre eux résidant dans leur capacité à changer les perspectives de l’organisation politique ; la faculté qu’a le moins bien placé des deux – mais dont l’expérience des dossiers saisis plus tôt que l’inexpérimenté présenté par un PS qui pensait ne pas renouveler les erreurs du passé -, parviendra a forcer la main du libéralisme en cavale. À choir entre deux modes distributifs autant prendre celui qui réquisitionnera au maximum pour partager avec le plus grand nombre ! Pas de populations sacrifiées aux noms d’hypothétiques crises avec le candidat du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon choisi par les Communistes, le Parti de Gauche, la Gauche Unitaire, la Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique, le Parti Communiste des Ouvriers de France, République et Socialisme, Convergences et Alternatives ; que des propositions et des solutions qui permettent à tous de vivre décemment, une notion participative indispensable à ce projet de Révolution citoyenne qui s’approche et la certitude, au soir du 22 avril, qu’il faille être devant le capitalisme et son extrême droite pour leur faire face et être en mesure de ne plus être pris comme étant sous sa tutelle mais bien en position d’engager une gauche de transformation sociale capable d’aller au-delà des minimas sociaux toujours si difficiles à rehausser. Que le social entraîne l’économique et non pas le contraire ! S’il fallait attendre que l’économique stimule le social, on attendra encore longtemps ! 

 

*www.dailymotion.com/video/xq4om1_a-marseille-jean-luc-melenchon-affiche-sa-determination_news

Nicolas Sarkozy estime pouvoir « exploser Hollande »* ? !…

Quelque chose d’encore plus surprenant que les petites phrases assassinent qui égayent les potins de la campagne électorale pour les Présidentielles fait figure de significations cachées à travers ce qui constitue l’exactitude du mot choisi** en toute singularité et bien au-delà des similitudes qu’il suggère.

Battre ne suffit plus, mettre la raclée ou pulvériser le score de son adversaire non plus, passer devant semblerait trop romantique et remporter la bataille s’affublerait d’un langage trop guerrier ; toujours est-il, qu’une fois de plus, Nicolas Sarkozy en a encore raté une bien belle occasion de se taire ou de tourner sept fois sa langue autour de ses innovations avant que de nous baver sa suave imagerie qui, par les temps qui courent, ressemblerait plus à une menace terroriste qu’à un objectif politique mesuré…

Serait-ce la hantise d’une explosion à venir comme un malaise nucléaire qui le fait parler ainsi, d’une stance si brutale, ou bien le traitement de la question terroriste resurgit tout récemment de l’horreur de Toulouse mise sur la table des questions qui irritent les services de l’État dès lors qu’en sont critiquées l’efficacité et la cohésion ?

Après les comparatifs éhontés qui décrivent les joutes électorales en duels et combats, les empoignades et les tirs groupés des concurrents, il semblerait que le candidat sortant ne se contente plus d’un simple match avec des règles établies où le Conseil constitutionnel pourrait encore tenir le rôle symbolique d’arbitre, mais enclenche une sémantique bien plus guerrière qu’elle n’y paraît puisqu’exploser un candidat relève soit d’une menace terroriste, soit d’un état second relevant de substances explosives dans lequel le verbiage se fait la bombe ou tout simplement traduit-il le besoin pressent qu’il aurait à soudain devenir plus menaçant pour être craint tous azimuts… Faire peur quoi ! Lui qui voulait faire reculer dans l’opinion son excès de droitisation dans la campagne, avec une telle déclaration c’est mal barré, ça relève d’un esprit qui doit envisager un sacré wagon de nouvelles lois tortures pour son peuple dès qu’il sera réélu…

Veut-il passer pour plus dangereux qu’il ne l’est ? Remarquez que venant d’un Président qui est parvenu à exploser les seuils de pauvreté, il peut bien envisager maintenant d’accéder à la prétention de réduire son opposant en bouillie à moins que le bilan de son quinquennat ne le réduise lui-même à une mélasse indigeste ! Le bougre, a-t-il décidé de nous faire mordre la poussière ? On pourrait se réjouir ! Quelle fougue, il ne craint personne, il va défoncer son adversaire, l’atomiser ou lui arracher la langue ! Cherche-t-il à prendre de la hauteur par rapport au vide sidéral d’un programme politique toujours aussi vide que seul la guerre des étoiles pourrait encore sauver ? En tous cas son envie de l’exploser dépasse à ce stade le simple contexte sportif mais nous rapproche des territoires occupés et nous font plus penser à une ceinture d’explosif qu’à des bulletins de vote et comme cet affront concerne le débat du second tour, on ne peut que redoubler d’envie d’avoir alors en face de lui un Jean-Luc Mélenchon plus expérimenté à un François Hollande politiquement stable mais peu habitué à des confrontations à un tel niveau. À un Mélenchon gagnant, Hollande reste l’hypothèse dominante et Sarkozy le sait bien, persuadé qu’il est qu’il l’aura certainement en face de lui dans cet incontournable débat d’entre-deux tours et ne doute pas un seul instant qu’il parviendra à avoir le dessus comme il ravissait à Ségolène Royal la victoire finale de l’élection. Et peut-être aussi qu’inversement, à force d’entendre se rajouter les déclarations explosives, Nicolas Sarkozy trace par ses discours l’annonce d’une défaite annoncée. Lui  qui cherchait tant à faire imploser ses concurrents et ses détracteurs, l’exploseront-ils ? 

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notes :

*http://www.europe1.fr/Politique/Sarkozy-va-exploser-Hollande-1010403/

**http://laurentgantner.over-blog.com/article-chronique-des-jours-allonges-86980000.html

 http://laurentgantner.over-blog.com/article-chronique-de-l-inconscience-verbale-des-politiques-86846216.html

  http://laurentgantner.over-blog.com/article-l-ump-et-le-pouvoir-divin-en-autodafe-86704627.html

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Extrait de Changement de perspectives à travers les Présidentielles 2012 (424 pages), article « Nicolas Sarkozy estime pouvoir « exploser Hollande » ? !… », page 52 à 54, in 1ère partie : La Droite de l’Ump derrière son Sarkozy

https://www.dictus-publishing.eu/catalog/details//store/fr/book/978-3-8473-8564-6/changement-de-perspectives-à-travers-les-présidentielles-2012