Nouvel attentat meurtrier à Istanbul : 44 morts, 239 blessés.

AttentatIstanbul

Ce nouvel attentat si il n’est toujours pas revendiqué – et ne le sera probablement pas – en dehors de rajouter à la confusion ressemble étrangement au même procédé d’attaque qu’a connue Bruxelles le 22 mars dernier… Balayage de la foule à l’arme automatique suivit de violentes explosions provoquées par les ceintures d’explosifs que portaient les kamikazes – jihadistes – terroristes. Mais le mode opératoire utilisé, toujours le même, ne laisse ni le 1er Ministre turc Binali Yildirim, ni le chef de la CIA John Brennan dans l’interrogation et le doute puisque tous deux pointent du doigt l’EI, l’État Islamique par rapport aux filières du Caucase nées de l’ex Union soviétique. Poutine confirme aussi un type de recrutement en provenance de l’Ouzbékistan et du Kirghizistan… Rapidement identifiés, les trois protagonistes sont bien Russe, Ouzbek et Kirghize. De là à soupçonner une forme de nationalisme soviétique teinté de relents d’intégrisme religieux serait peut-être rapide en besogne mais permettrait de matérialiser succinctement une problématique liée à des minorités religieuses, l’extrémisme politique y trouvant une certaine facilité pour y faire son lit. Pas habituée à revendiquer ses attentats sur le sol turc, cette cellule d’activistes, depuis la chute du Mur soviétique, serait au nombre de 5000 à 6000 aujourd’hui selon les autorités Russes à courir derrière les filières de recrutement ; un prisonnier marxiste toujours emprisonné à Imrali en contrepoint…

Passé le déplorable fait divers, on retrouve un Recep Tayyip Erdogan très énervé, en colère, limite confronté à son propre mur autoritaire et à n’en pas douter, il serait étonnant de ne pas le voir réagir à un tel affront. Comment ne restera-t-il pas inactif et quels types d’opérations pourra-t-il envisager est toute la question mais il semblerait qu’il ait déjà enclenché une demi-réponse à la frontière syrienne en abattant deux jihadistes et en arrêtant sur le sol turc 13 autres personnes dont trois ressortissants étrangers prétendument liées à daesh. Si effectivement Erdogan décide d’en avoir assez avec ce groupuscule qu’il aurait pu utiliser à des fins stratégiques en Syrie mais qui maintenant le dérange, que la pression internationale et toute la diplomatie mondiale lui ordonnent de combattre ; alors que sans doute il s’apercevra enfin que les Kurdes pourraient lui fournir de bonnes informations en ce sens (!) et qu’il était bien inutile de refouler les 12% de Parlementaires du HDP de la vie politique en Turquie. Loin de rêver virtuellement qu’avec Öcalan comme Ministre de la défense, Erdogan n’en serait pas arrivé là n’est pas si hasardeux mais que désormais l’OTAN bénéficie d’une autorisation d’Ankara pour patrouiller le long de la frontière syrienne risque ensuite de le laisser maître du jeu selon les compensations que risque d’exiger Erdogan en retours demain…

https://www.youtube.com/watch?v=ZOqv8n0CfA8

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